Les assistants vocaux comme Alexa, Siri ou Google Assistant font désormais partie du quotidien de millions de foyers. Une question inquiète de plus en plus d’utilisateurs : les assistants vocaux nous espionnent-ils vraiment ? Entre confort technologique et atteinte à la vie privée, voici un tour d’horizon complet de cette problématique.
Sommaire :
Comment fonctionnent réellement les assistants vocaux ?
Un assistant vocal repose sur une activation par mot-clé, comme « Alexa » ou « Dis Siri ». Officiellement, ces dispositifs n’enregistrent rien tant qu’ils ne sont pas sollicités. Toutefois, leur microphone reste activé en permanence pour détecter ce mot-clé. Ce fonctionnement soulève déjà des inquiétudes : peut-on faire confiance à une machine qui écoute sans arrêt ?
Dès qu’il est déclenché, l’assistant enregistre la requête et l’envoie sur les serveurs cloud pour traitement. Ce processus implique la collecte de données vocales, mais aussi de métadonnées. Nous pouvons ainsi mentionner la géolocalisation, le type d’appareil utilisé ou encore la fréquence d’utilisation. Ces données sont ensuite utilisées pour personnaliser les réponses ou pour entraîner l’intelligence artificielle.
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Les problèmes de confidentialité : ce que les GAFAM ne disent pas
Les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) assurent que seules les interactions après le mot-clé sont conservées. Pourtant, des scandales éclatent régulièrement.
La confidentialité reste la principale faiblesse des assistants vocaux. En mai 2023, un ancien analyste d’un sous-traitant d’Apple fait des révélations sur France Info. Thomas Le Bonniec affirme avoir écouté des extraits de conversations privées collectées par Siri. Il confirme que ces écoutes visaient à affiner la précision de l’assistant, mais que cela revenait, dans les faits, à une surveillance humaine déguisée. Ce témoignage relançait un débat déjà soulevé dès 2018, lors de l’arrivée de ces technologies en France, avec des reportages télévisés évoquant un « espion dans la maison ».
Le problème est simple : une fois activé, l’assistant enregistre non seulement vos demandes, mais aussi potentiellement des échanges privés. Malgré plusieurs démentis, les fuites et les pratiques internes dévoilées montrent que certaines conversations sont bel et bien analysées par des humains.
Et ce n’est pas qu’une polémique médiatique. En février 2025, la Ligue des droits de l’homme a porté plainte contre Apple pour « violation de la vie privée ». Elle reproche alors à la firme des enregistrements non consentis réalisés via Siri.
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Des failles de sécurité préoccupantes
En plus des risques de confidentialité, les assistants vocaux présentent des faiblesses en matière de cybersécurité. Comme tout objet connecté, ils peuvent être piratés. En 2018 déjà, une démonstration télévisée montrait qu’un microphone soi-disant désactivé pouvait être réactivé à distance. Par conséquent, il pouvait servir à capter des conversations.
Autre point critique : les assistants sont souvent liés à d’autres objets, comme des serrures connectées ou des systèmes d’achat. Il est ainsi théoriquement possible de commander un produit ou d’ouvrir une porte par simple commande vocale. Un réel danger si l’appareil ne vérifie pas l’identité de l’utilisateur. Des solutions existent, comme l’usage d’un mot-clé personnalisé ou l’ajout d’un code PIN, mais elles restent peu connues ou peu activées.
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Comment utiliser les assistants en limitant les risques ?
Il ne faut pas faire l’autruche : la machine est déjà lancée. Il faut alors vivre avec. Puis, soyons honnêtes, si on aime bien suivre les tendances et vivre avec son temps… Se refréner de ne pas acheter ces gadgets ne fera que vous frustrer. Alors, heureusement qu’il est possible d’utiliser un assistant vocal tout en minimisant les risques. Voici quelques précautions simples :
- Désactiver le micro lorsque l’assistant n’est pas utilisé
- Vérifier et supprimer régulièrement les enregistrements via l’application dédiée
- Changer le mot-clé d’activation pour éviter les déclenchements accidentels
- Activer un code de sécurité pour les fonctions sensibles comme les paiements
- Privilégier des solutions locales ou open source, comme Mycroft AI ou Sonos Era. Ces outils ne se connectent pas au cloud pour traiter les données vocales.
L’utilisateur peut donc garder le contrôle, mais cela suppose de s’informer, de paramétrer correctement son assistant et de rester vigilant.
Confort ou surveillance : à chacun de choisir
Les assistants vocaux sont sans conteste utiles : gestion de la domotique, recherche rapide, minuteurs, rappels, etc. Ils font gagner du temps au quotidien et peuvent même générer des économies d’énergie lorsqu’ils sont associés à des prises ou lumières connectées. Cependant, ce confort se paie par une collecte de données massive, parfois à notre insu.
Les révélations de ces dernières années montrent que les entreprises ne sont pas toujours transparentes sur l’usage réel des données vocales. Avec l’arrivée d’assistants basés sur l’IA générative, plus puissants et plus personnalisés, la question de la vie privée devient encore plus centrale. Bref, les assistants vocaux, bien qu’innovants, posent un véritable dilemme : profiter de leurs atouts ou protéger sa vie privée.
Cette vidéo explique un peu plus le fonctionnement de l’écoute des assistants :
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