Lorsque vous êtes au chômage, il est possible de démarrer une activité en tant qu’auto-entrepreneur tout en bénéficiant d’allocations. Mais à condition de respecter les règles en vigueur. Vous avez le choix entre maintenir vos allocations chômage jusqu’à épuisement de vos droits ou opter pour l’ARCE. En choisissant de cumuler ces revenus, vous pouvez percevoir une partie de vos allocations tout en développant votre activité. Cependant, les revenus générés peuvent affecter le montant de vos allocations. Sauf si vous optez pour l’ARCE, qui vous permet de recevoir un capitalpour financer votre projet entrepreneurial.
Sommaire :
Qu’est-ce que le statut d’auto-entrepreneur ?
Le statut d’auto-entrepreneur, également appelé micro-entrepreneur, représente une forme simplifiée d’entreprise individuelle. Il permet de créer et gérer une entreprise avec des formalités administratives et fiscales allégées. Ce statut offre une flexibilité et une simplicité de gestion attrayantes pour ceux qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat tout en minimisant les risques financiers. De plus, les charges ne sont payées que lorsque vous gagnez de l’argent. Ce qui réduit encore les risques et rend ce statut particulièrement avantageux pour les nouveaux entrepreneurs.
VOIR AUSSI : Le statut de Freelance : Un guide clair et pratique
Quels sont les conditions pour bénéficier des allocations chômage
Pour recevoir les allocations chômage ou l’aide au retour à l’emploi (ARE), plusieurs critères doivent être remplis.
- Avoir travaillé au moins 130 jours ou 910 heures au cours des 24 derniers mois (ou des 36 derniers mois pour les plus de 53 ans).
- Ne pas avoir démissionné sans raison valable.
- Être inscrit comme demandeur d’emploi auprès de France Travail (ex-Pôle Emploi).
- Être actuellement en recherche active d’emploi.
- Résider en France et être en mesure de travailler.
- Ne pas avoir atteint l’âge légal de la retraite.
Ces conditions sont essentielles pour bénéficier des allocations chômage et doivent être respectées pour maintenir ses droits au cours de la période de recherche d’emploi.
Maintenir ses allocations chômage
Pour continuer à percevoir ses allocations chômage tout en démarrant son activité d’auto-entrepreneur, l’individu doit informer France Travail de sa nouvelle entreprise. Et cela même si elle ne génère pas encore de revenus, en fournissant par exemple son certificat d’immatriculation. Chaque mois, vous devez déclarer ses revenus professionnels à l’URSSAF. Même s’ils sont nuls, vous devez transmettre ces informations à France Travail pour ajuster ses allocations en conséquence.
Par exemple : Un auto-entrepreneur sans chiffre d’affaires perçoit l’intégralité de ses allocations. Dans ce cas précis, il vous suffit tout simplement de déclarer votre CA de 0€ au près de l’URSSAF.
Tandis qu’un auto-entrepreneur avec un chiffre d’affaires mensuel de 1000€ voit une partie de ses allocations diminuéeen proportion des revenus générés.
VOIR AUSSI : Tout sur les trimestres de retraite: cotisés, assimilés, majorations…
Calcul des revenus mensuels
En premier lieu, ses revenus mensuels sont calculés, c’est-à-dire le chiffre d’affaires généré moins l’abattement forfaitaire spécifique à son activité. Soit 71 % pour les ventes, 50 % pour les services et locations meublées, et 34 % pour les activités libérales. Ensuite, France Travail applique un abattement de 70 % sur ces revenus par mois par rapport au montant des allocations chômage qu’il aurait normalement perçues sans activité.
Pa exemple : Supposons qu’un auto-entrepreneur génère 1000 euros de chiffre d’affaires par mois en prestations de service. Pour ce type d’activité, l’abattement forfaitaire spécifique est de 50 %. Ainsi, ses revenus mensuels calculés seront de :
1000 euros (chiffre d’affaires) * (1 – 0.50) = 500 euros.
Ensuite, France Travail appliquera un abattement de 70 % sur ces 500 euros par mois par rapport au montant des allocations chômage qu’il aurait normalement perçues sans activité.
France Travail est là pour vous encourager à avancer et réussir, donc ne vous inquiétez pas, vos aides ne seront pas diminuées facilement. Les abattements sont conçus pour soutenir les auto-entrepreneurs. Ce qui signifie que même si vous générez des petits revenus, vous ne serez pas impacté de manière significative.
L’ARCE pour l’auto-entrepreneur
L’auto-entrepreneur a la possibilité de choisir l’ARCE. Celui-ci permet de recevoir une partie de ses allocations chômage sous forme de capital. Ce dispositif lui permet de toucher 45% de ses droits restants le jour de la création de son entreprise. Le paiement est divisé en deux : une première moitié immédiatement et le solde six mois plus tard. Mais à condition que l’activité soit toujours en cours.
Il est important de noter que l’ARE et l’ARCE ne sont pas cumulables. Il est donc essentiel de choisir judicieusement entre maintenir ses allocations ou opter pour l’ARCE dès le départ, car ce choix est irréversible. L’ARCE présente l’avantage de ne pas voir les revenus de l’activité impactés sur l’aide de France Travail. Cependant, le montant de l’ARCE est généralement inférieur aux allocations potentielles si l’entrepreneur avait opté pour le maintien. Cette option est idéale pour ceux anticipant des revenus élevés rapidement mais nécessitant un financement initial pour démarrer.
VOIR AUSSI : Portage Salarial : 10 avantages pour votre carrière
La prime d’activité : soutien complémentaire pour l’auto-entrepreneur
Même si les allocations chômage sont réduites en raison des revenus générés par l’auto-entreprise, l’auto-entrepreneur a la possibilité de bénéficier de la prime d’activité. Cette aide financière supplémentaire est conçue pour compléter les revenus et soutenir financièrement l’entrepreneur durant la phase de démarrage de son activité. La prime d’activité représente un soutien significatif en plus des allocations chômage. Elle offre une bouffée d’air supplémentaire pour couvrir les dépenses et investir dans le développement de l’entreprise nouvellement créée.
Retraite pour les auto-entrepreneurs : Comment ça marche ?
Les auto-entrepreneurs doivent accumuler des revenus pour leur retraite. En 2024, il est nécessaire de gagner au moins 1 650 euros bruts pour valider un trimestre. Et 6 600 euros bruts pour valider quatre trimestres. Ces seuils sont ajustés chaque année, il est donc essentiel de vérifier les montants actualisés.
Les cotisations sociales payées par les auto-entrepreneurs contribuent à leur future retraite. À mesure que les revenus augmentent, les cotisations aussi. Ce qui augmente les perspectives de pension. Une gestion prudente des revenus est donc importante pour assurer une retraite confortable.
Pour conclure,
Démarrer son entreprise tout en bénéficiant d’allocations chômage et de l’ARCE constitue une opportunité pour ceux qui aspirent à l’indépendance professionnelle. Le statut d’auto-entrepreneur simplifie grandement les démarches administratives nécessaires à la création et aux déclarations. En optimisant l’utilisation des aides financières disponibles, telles que la prime d’activité, il est envisageable de bâtir un projet entrepreneurial solide tout en minimisant les risques financiers initiaux.
Aujourd’hui, se lancer dans l’entrepreneuriat est plus accessible que jamais. Elle offre ainsi la possibilité de prendre les rênes de sa carrière professionnelle avec une gestion administrative simplifiée.
Leave a Reply