Une micro-entreprise et une entreprise individuelle ont des différences sur plus de 4 points, dont le calcul des impôts, les cotisations sociales, les obligations comptables et les recettes.
Lorsqu’on se lance dans l’entrepreneuriat, il est essentiel de choisir le statut juridique qui convient le mieux à nos besoins et projets. Parmi les options les plus populaires en France, on retrouve l’entreprise individuelle et la micro-entreprise. Ces deux formes d’entreprises offrent des avantages et des inconvénients distincts, ce qui rend crucial le fait de bien comprendre leurs différences pour faire un choix éclairé. Que ce soit au niveau fiscal, social ou administratif, chaque statut présente ses spécificités qui peuvent avoir un impact significatif sur la vie de l’entreprise.
Sommaire :
Les différences entre entreprise individuelle ou micro-entreprise
L’entreprise individuelle et la micro-entreprise, bien qu’elles puissent partager le même statut juridique, diffèrent sur plusieurs aspects. Il s’agit notamment du mode d’imposition, des cotisations sociales, des plafonds de chiffres et des obligations comptables.
Le mode de calcul des impôts
Pour une micro-entreprise, l’impôt est calculé sur la base du chiffre d’affaires avec un abattement de 34 %, 50 % ou 71 %. On y applique ensuite le barème de l’impôt sur le revenu qui peut varier de 0 % à 45 %.
Pour une entreprise individuelle, par contre, l’impôt est calculé sur le bénéfice qui est la différence entre le chiffre d’affaires et les charges. Une entreprise individuelle peut choisir d’être soumise à l’impôt sur les sociétés, ce qui n’est pas le cas pour une micro-entreprise.
Les cotisations sociales
En micro-entreprise, les charges sociales sont calculées selon un taux appliqué au chiffre d’affaires qui est de 12,30 %, 21,10 %, à 21,20 % en fonction de l’activité. Si aucune recette n’est générée, aucune cotisation n’est due, ce qui signifie une absence de protection sociale. Mais dans le cas d’une EI, les cotisations sont basées sur le bénéfice réalisé, avec des seuils et des cotisations minimales en cas de revenus insuffisants.
La micro-entreprise est affiliée à la Sécurité sociale des indépendants (SSI), tandis que depuis janvier 2020, l’EI relève du Régime général de la Sécurité sociale.
Les obligations comptables
Chez les microentrepreneurs, les obligations comptables sont simplifiées. Il suffit de tenir un livre de recettes et éventuellement un registre des achats pour les activités de négoce. Les déclarations de chiffre d’affaires sont effectuées mensuellement ou trimestriellement. Il n’est pas nécessaire de déposer des comptes annuels au greffe du tribunal de commerce, sauf si le seuil de franchise en base de TVA est dépassé.
En revanche, pour une entreprise individuelle, la comptabilité est plus détaillée. Elle doit être en mesure de calculer ses dépenses, car celles-ci sont soustraites du résultat imposable. Pour cela, elle doit tenir un journal et un grand livre. À chaque clôture d’exercice, elle doit aussi présenter un bilan, un compte de résultat et une annexe comptable.
Les plafonds de recettes
La micro-entreprise a des plafonds spécifiques selon le type d’activité : 188 700 euros pour les ventes et 77 700 euros pour les services. Si ces seuils sont dépassés pendant deux années successives, la micro-entreprise bascule dans le régime classique de l’entreprise individuelle, ce qui va nécessiter des changements dans la comptabilité.
L’entreprise individuelle, quant à elle, n’a pas de plafond de chiffre d’affaires, mais elle peut changer de régime fiscal (régime du réel normal ou régime du réel simplifié) en fonction de certains montants dépassés.
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Comment choisir entre les deux options ?
La micro-entreprise permet d’accéder à une simplicité administrative, sociale et fiscale. Elle est parfaite pour ceux qui recherchent une gestion facile et peu coûteuse. Si vous souhaitez tester un projet à moindre coût, la microentreprise est idéale. Elle est cependant limitée en termes de chiffre d’affaires et peut devenir défavorable fiscalement si votre activité n’est pas rentable.
L’entreprise individuelle, quant à elle, vous donne plus de liberté en termes de chiffre d’affaires et permet de déduire les pertes des autres revenus, mais elle implique une comptabilité plus lourde.
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