Taiwan est un acteur central de l’industrie mondiale des semi-conducteurs. Le pays vient officiellement de rejeter la proposition américaine d’un partage 50/50 de sa production de puces. Cette offre a été portée par le Département du commerce des États-Unis. Elle visait à contraindre TSMC et les fabricants taiwanais à transférer une partie significative de leur production sur le sol américain. Plus de détails sur ce bras de fer dans les lignes suivantes.
Sommaire :
Un enjeu stratégique mondial autour des semi-conducteurs
L’importance de Taiwan dans le secteur des puces électroniques n’est plus à démontrer. TSMC, premier fondeur mondial, détient une avance technologique décisive. Cela s’explique notamment avec ses nœuds de gravure avancés comme le N2 et les futurs A16 et A14. La majorité de cette production reste concentrée sur l’île, notamment au sein du Fab 20.
Aux États-Unis, TSMC investit massivement, avec plus de 100 milliards de dollars destinés à ses usines en Arizona. Certaines produiront à terme du N2 et de l’A16.
Pour Washington, l’enjeu est de réduire sa dépendance aux importations. Par ailleurs, cela servirait également à sécuriser l’accès à une technologie essentielle dans les domaines suivants :
- L’intelligence artificielle
- La défense
- L’automobile.
Toutefois, la réalité est que les installations américaines sont en retard technologique. Actuellement, TSMC Arizona ne fabrique que du N4 et vise le N3 pour 2028. Un décalage notable face aux capacités de Taiwan.

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Des tensions commerciales persistantes
Les négociations sont marquées par une forte pression tarifaire. Les exportations taiwanaises vers les États-Unis subissent une taxe de 20 %. Une conséquence directe des politiques commerciales sous Donald Trump. Par conséquent, ces mesures visent à inciter les entreprises à relocaliser leur production. Pourtant, malgré les investissements et les incitations, Taiwan n’a pas accepté de céder une part équivalente de sa production.
Le vice-premier ministre Cheng Li-chiun a été catégorique : aucune discussion n’a porté sur un partage 50/50. Par ailleurs, Taiwan ne saurait « accepter de telles conditions ». Le gouvernement espère néanmoins obtenir un allègement tarifaire, affirmant que des « progrès substantiels » sont en cours.
Actuellement, Taipei cherche à équilibrer ses relations commerciales, comme l’illustre l’annonce d’achats massifs de produits agricoles américains. Et cela, pour un montant de 10 milliards de dollars sur quatre ans.
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