LâĂšre des appareils quantiques est bel et bien arrivĂ©e et il semblerait que la palme dâor soit attribuĂ©e aux ordinateurs quantiques qui fonctionnent avec des Qubits Ă photon. DâaprĂšs de rĂ©cents travaux de recherches, ces derniers seraient capables de surmonter les limitations actuelles et permettraient mĂȘme de surpasser la performance des meilleurs calculateurs quantiques dĂ©veloppĂ©s jusquâĂ maintenant.
Sommaire :
La nouvelle Ăšre des ordinateurs quantiques photoniques (ou optiques)
Lâapproche adoptĂ©e par les ordinateurs quantiques photoniques (ou optiques) est totalement diffĂ©rente de celle des calculateurs quantiques dĂ©veloppĂ©s par Google, IBM ou IonQ. Ceux-ci sont basĂ©s sur des Qubits (bits quantiques) qui exploitent des Ă©lectrons ou des ions. Ils souffrent donc de limitations pratiques telles que le maintien Ă trĂšs basse tempĂ©rature (-273 degrĂ©s Celsius) et la sensibilitĂ© des Qubits Ă leur environnement externe.
Les ordinateurs optiques fonctionnent quant Ă elles Ă tempĂ©rature ambiante, peuvent ĂȘtre assemblĂ©s pour crĂ©er un maillage complexe de calculateurs quantiques et sont moins sensibles aux parasites, donc Ă la perte de lâĂ©tat quantique.
Des percées technologiques indéniables
Lâinformatique quantique est une discipline vieille dâune vingtaine dâannĂ©es. Toutefois, au cours de ces annĂ©es, deux limitations majeures sont liĂ©es Ă lâusage des ordinateurs optiques : la difficultĂ© de modifier lâĂ©tat dâun Qubit en fonction de celui dâun autre et la programmabilitĂ©.
La premiĂšre notion est liĂ©e au fait que les ordinateurs quantiques sont limitĂ©s aux Ă©tats dâun photon unique. Pour sâassurer que les rĂ©sultats sont corrects, il est donc impĂ©ratif de rĂ©pĂ©ter plusieurs fois les calculs et les chances de succĂšs diminuent avec lâaugmentation du nombre dâopĂ©rations Ă effectuer. La non-programmabilitĂ© impose quant Ă elle de dĂ©velopper un nouvel ordinateur pour chaque nouveau calcul Ă effectuer. Un tel ordinateur est donc difficile Ă configurer et Ă mesurer.
Les avancĂ©es technologiques rĂ©alisĂ©es durant ces derniĂšres annĂ©es ont toutefois permis de lever ces limitations. Parmi ces percĂ©es figure dâune part lâapparition des dĂ©tecteurs de comptage de photons qui permettent aux scientifiques de ne plus se limiter aux Ă©tats encodĂ©s dans un seul photon. Il est donc dĂ©sormais possible de manipuler plusieurs photons simultanĂ©ment.
Dâautre part, les circuits intĂ©grĂ©s optiques possĂšdent dorĂ©navant la prĂ©cision et la fiabilitĂ© des circuits intĂ©grĂ©s Ă©lectroniques et leur usage sâest gĂ©nĂ©ralisĂ© dans lâindustrie et dans les tĂ©lĂ©communications. Les chercheurs peuvent ainsi concevoir et fabriquer leur propre puce optique quantique.
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Premiers rĂ©sultats encourageants pour lâinformatique quantique
Face Ă ces avancĂ©es technologiques, des scientifiques de la startup canadienne Xanadu et du National Institute of Standards and Technology ont rĂ©ussi Ă crĂ©er une puce optique intĂ©grĂ©e qui gĂ©nĂšre 8 Qubits. Les calculs dans lâordinateur sâeffectuent alors Ă travers un circuit dâinterfĂ©romĂštres Mach-Zehnder qui permet de dĂ©terminer la direction des faisceaux lumineux jusquâĂ la sortie du dispositif.
Cette sortie donne les rĂ©sultats des calculs effectuĂ©s en fonction du rĂ©glage interne des interfĂ©romĂštres qui sâeffectue Ă travers un code Python classique.
Pour valider les performances de leur puce optique, les chercheurs ont rĂ©alisĂ© une sĂ©rie de tests sur des applications pratiques comme le calcul des Ă©tats de vibration de lâĂ©thylĂšne ainsi que ceux du phĂ©nylvinylacĂ©tylĂšne. Un test sur la similaritĂ© de graphes (reconnaissance de forme), lâun des premiers sur un calculateur quantique, a Ă©galement Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© avec succĂšs.
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Un avenir prometteur pour les ordinateurs optiques
Lâavenir des ordinateurs quantiques photoniques sâannonce donc trĂšs prometteur, car le dĂ©veloppement de puces optiques avec un plus grand nombre de Qubits nâest pas spĂ©cialement compliquĂ©. Les chercheurs devront toutefois rĂ©gler les problĂšmes de perte de photons et le dĂ©veloppement dâun meilleur systĂšme de gestion thermique sera certainement nĂ©cessaire.
Contrairement aux Qubits supraconducteurs de Google ou IBM, le couplage des Qubits optiques sur les ordinateurs photoniques est plus simple et le dĂ©veloppement dâun systĂšme plus complexe est beaucoup moins fastidieux. La mise Ă lâĂ©chelle des ordinateurs quantiques photoniques nâapporte donc pas de rĂ©els problĂšmes en termes de complexitĂ© et le nombre dâapplications pratiques devrait augmenter radicalement dans les annĂ©es Ă venir.
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