L’Entertainment Software Association (ESA) tire la sonnette d’alarme. Les nouveaux tarifs douaniers annoncés par l’administration Trump auront un impact négatif majeur sur toute l’industrie du jeu vidéo. Bien au-delà du cas de Nintendo.
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Nintendo, première alerte avant la tempête due au tarifs douaniers ?
L’annonce du tarif douanier américain coïncidant avec la révélation du prix de la Switch 2 n’a rien d’anodin. Nintendo a été le premier acteur à réagir, en suspendant les précommandes de sa console aux États-Unis. Officiellement, l’objectif est d’évaluer l’impact potentiel des tarifs douaniers et l’évolution du marché. Avec un prix de lancement élevé, 450 dollars, pour la console seule, la firme japonaise s’attend à des répercussions sur ses marges. Et, potentiellement, sur la demande.
Selon l’ESA, cette décision n’est que la partie émergée de l’iceberg. Sa porte-parole, Aubrey Quinn, rappelle que de nombreux produits liés au jeu vidéo (PC, consoles, casques VR, smartphones) dépendent de chaînes d’approvisionnement mondiales. Même les entreprises américaines vont aussi subir, leurs composants traversant les frontières. Résultat : l’effet des tarifs douaniers sera systémique, touchant l’ensemble de l’écosystème.
Les jeux eux-mêmes subissent déjà cette pression : Mario Kart World affiche un prix à 80 dollars. Bien au-dessus de la norme de Nintendo. Une tendance à la hausse des prix qui pourrait s’étendre si les tarifs douaniers persistent, au détriment du consommateur.
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Un risque global pour l’industrie et les consommateurs
Derrière la hausse possible des prix, l’ESA entrevoit des effets en cascade. Réduction des dépenses des consommateurs, baisse des revenus des entreprises, coupes dans la R&D et pertes d’emplois. N’oublions pas les incertitudes sur l’évolution des prochaines générations de consoles.
Des analystes comme Daniel Ahmad soulignent également qu’un rapatriement de la production sur le sol américain serait irréaliste. À ne mentionner que les coûts exorbitants, la logistique complexe et les délais incompatibles avec les cycles de production. De plus, la volatilité politique pourrait rendre ces investissements caducs en cas de changement de cap futur.
Les tarifs douaniers ne sont pas un problème isolé pour Nintendo, mais une menace directe pour toute l’industrie du jeu vidéo. L’ESA appelle à une mobilisation collective auprès des représentants politiques pour éviter un impact durable sur les entreprises comme sur les joueurs. Une chose est sûre : l’équilibre du secteur est en jeu.
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