ChatGPT Atlas, c’est le navigateur intelligent d’OpenAI, capable d’explorer le web et d’effectuer des tâches complexes. Cependant, selon une enquête du Columbia Journalism Review, ChatGPT Atlas éviterait volontairement certains sites, dont le New York Times. Pourquoi cette méfiance ? Quels sont les enjeux techniques et juridiques derrière ce comportement ?
Sommaire :
Des stratégies d’évitement de la part de ChatGPT Atlas, dignes d’un labyrinthe numérique
Une récente enquête signée Aisvarya Chandrasekar et Klaudia Jaźwińska révèle que ChatGPT Atlas fait preuve d’une prudence inhabituelle. Lorsqu’il rencontre des contenus provenant de médias en litige avec OpenAI, comme PCMag ou le New York Times, il adopte des stratégies d’évitement sophistiquées. Le but de cette IA est sûrement de ne pas accéder directement à leurs pages. La question est pourquoi ?
Selon les chercheurs, lorsque ChatGPT Atlas tente de résumer un article provenant du New York Times ou de PCMag, il contourne ces sources. Il chercherait plutôt des fragments d’informations ailleurs. Par exemple, pour PCMag, il s’appuie sur des publications sur X (Twitter) ou d’autres médias citant l’article original. Pour le New York Times, il se base sur des contenus issus du Guardian, du Washington Post, de Reuters ou de l’Associated Press.
Ces dernières publications entretiennent toutes, à des degrés divers, des partenariats de contenu ou d’indexation avec OpenAI. Cette préférence algorithmique témoigne d’un calcul prudent. Celui d’éviter tout risque d’exploitation illégale de contenus en cours de procédure judiciaire, tout en maintenant une réponse cohérente pour l’utilisateur.
L’affaire souligne une tension croissante entre innovation et droit d’auteur. D’un côté, OpenAI doit protéger ses outils contre de nouveaux litiges. De l’autre, ces comportements « évitant » interrogent la transparence des systèmes d’IA. L’utilisateur pense accéder librement à l’information via ChatGPT Atlas, alors que le navigateur filtre discrètement certaines sources sensibles.
Cette dynamique montre qu’à mesure que les assistants web deviennent autonomes, leurs décisions techniques prennent une dimension politique.
VOIR AUSSI : ChatGPT s’ouvre aux adultes : OpenAI autorisera les discussions érotiques
Quelques essentiels à connaître sur ChatGPT Atlas
ChatGPT Atlas n’est pas un simple navigateur avec un assistant en surimpression. Il dispose de véritables capacités agentiques. En effet, il peut chercher des vols, réserver des hôtels ou résumer des articles en ligne. Construit sur la base du navigateur open source Chromium, il agit comme un utilisateur humain. Ses requêtes apparaissent dans les journaux de serveurs comme de simples sessions Chrome. Cela lui permet de contourner certaines restrictions imposées aux robots d’indexation classiques.
ChatGPT Atlas, en contournant des médias comme le New York Times, révèle un nouveau visage de la navigation assistée par IA. Prudente, stratégique, mais pas toujours transparente. Si cette approche protège OpenAI d’éventuelles poursuites, elle soulève des questions essentielles sur la neutralité et la fiabilité des agents intelligents. Les utilisateurs devront désormais se demander : jusqu’où mon navigateur choisit-il ce qu’il me montre ? Qui décide de ce que l’IA peut lire et dire ?
IdealoGeek est un média indépendant. Soutiens-nous en nous ajoutant à tes favoris sur Google Actualités :






