Les frigos connectés Samsung font parler d’eux : une mise à jour déployée le 27 octobre active désormais des publicités sur les écrans des modèles Family Hub. Une décision controversée, surtout quand on sait que ces appareils coûtent plus de 2000 euros. Une innovation utile ou une intrusion de trop dans nos foyers connectés ? On décortique le phénomène.
Sommaire :
Samsung : un écran de frigo connecté transformé en panneau publicitaire
Depuis fin octobre, les propriétaires américains de frigos connectés Samsung ont découvert un nouveau widget « d’écran de couverture ». Celui-ci affiche alors actualités, météo, calendrier et publicités. Ce widget occupe près d’un quart de l’affichage et diffuse quatre panneaux rotatifs toutes les dix secondes.
Le plus surprenant : cette fonctionnalité s’est installée automatiquement, sans demande de consentement. Pour Samsung, ces « contenus contextuels » doivent enrichir l’expérience utilisateur. En réalité, la marque y voit une opportunité de communication continue. Promotion de filtres à eau, services SmartThings ou même, à terme, des produits tiers.
Selon une présentation interne, le géant sud-coréen ambitionne de « diffuser les messages de marque sur chaque écran de la maison connectée ». Une vision inquiétante de l’Internet des objets, où chaque surface devient un espace publicitaire potentiel.
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Désactiver les pubs ? Oui, mais à quel prix
Samsung affirme que les utilisateurs peuvent désactiver la publicité sur leurs frigos connectés Samsung. En pratique, cela revient à supprimer tout le widget, y compris les services pratiques comme la météo ou les rappels. Une méthode perverse, puisque la majorité préférera subir les annonces plutôt que perdre ces fonctions.
Cette stratégie s’inscrit dans une tendance plus large : tester les limites de la tolérance des consommateurs. Après Amazon et ses tablettes Fire financées par la pub, Samsung pousse le concept plus loin. Sans compensation financière pour l’utilisateur.
Pour l’heure, la mise à jour n’est active qu’aux États-Unis. Samsung n’a communiqué aucune date pour l’Europe ou la France, précisant seulement qu’il s’agit d’un « test limité ». Mais si l’expérience américaine s’avère concluante, le déploiement pourrait s’étendre rapidement aux marchés européens. Cependant, les règles de protection des données (RGPD) pourraient compliquer l’opération.
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