Warren Buffett a étonné la communauté financière en cédant près de la moitié de ses actions Apple. Ce revirement inattendu de l’investisseur américain soulève de nombreuses interrogations. Surtout, quand on sait que depuis 2016, il avait fait d’Apple l’investissement phare du portefeuille de Berkshire Hathaway.
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Une vente massive pour se faire plein de cash ?
La holding de Warren Buffett, Berkshire Hathaway, a procédé à une vente massive d’actions Apple au cours du deuxième trimestre 2024. On parle ici de 390 millions d’actions cédées, qui s’ajoutent aux 115 millions déjà vendues au premier trimestre. Cette opération représente une somme colossale d’environ 50 milliards de dollars.
Malgré cette vente importante, la firme à la pomme reste la pièce maîtresse du portefeuille de Berkshire. Sa participation restante s’élève à 400 millions d’actions, soit une part valorisée à 84,2 milliards de dollars. On est donc loin d’un abandon total.
Il faut replacer cette décision dans son contexte. Depuis 2016, l’Oracle d’Omaha accumule des actions Apple. Ce choix avait surpris à l’époque, lui qui se méfiait traditionnellement du secteur technologique. Il faut croire que l’entreprise californienne, avec sa position dominante et ses marges confortables, cochait toutes les cases de sa stratégie d’investissement. On peut se demander alors pourquoi Buffett a choisi ce moment précis pour vendre ses parts. À noter, cette vente intervient juste après que le cours de l’action Apple connaisse une hausse de 23 % au deuxième trimestre.
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Quelles sont les motivations du sage d’Omaha derrière cette décision ?
La vente d’une grande partie des actions Apple par Warren Buffett s’inscrit dans une stratégie plus large de Berkshire Hathaway. Ayant aussi réduit ses actions dans Bank of America, la holding détient toujours des parts importantes dans Coca-Cola et American Express.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce choix. Déjà, cette décision a permis à Berkshire d’atteindre un niveau record de liquidités, passant de 189 à 277 milliards de dollars en seulement trois mois. En outre,Buffett pourrait anticiper une hausse des impôts sur les plus-values aux États-Unis, cherchant ainsi à sécuriser ses gains.
Il semble également juger les valorisations actuelles du marché trop élevées, notamment dans le secteur technologique. Certains y voient une préparation à d’éventuelles turbulences économiques, tandis que d’autres considèrent simplement qu’il s’agit d’une gestion prudente du portefeuille.
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