Le daltonisme est une déficience oculaire axée sur une mauvaise différenciation de certains tons de couleurs. Cela peut être par rapport au couple de couleur rouge-vert ou jaune-bleu. Il est très difficile de vivre avec une telle incomplétude. Alors, de nombreuses recherches scientifiques vont dans le sens de la conception de lunettes pouvant aider les déficients oculaires de couleurs à s’adapter à leur condition. L’une des solutions les plus prometteuses est celle qu’offre l’impression 3D.
Sommaire :
L’impression 3D : de quoi s’agit-il ?
Il s’agit d’une technique de plus en plus adoptée pour fabriquer des prototypes, des preuves de concepts et même des produits finis. Cette technologie démocratise la fabrication d’objets modernes. Aujourd’hui, n’importe qui peut s’acheter imprimante 3D et commencer à fabriquer les objets de son imagination.
Il existe une multitude d’entreprises qui ont déjà intégré l’impression 3D à leurs processus de production. Cela change les stratégies des entreprises et les rend de ce fait plus compétitives sur le marché.
Encore appelée fabrication additive, cette technologie permet de créer couche par couche un objet en se servant d’un fichier 3D. En d’autres termes, l’impression 3D permet de transformer littéralement un objet numérisé en un objet physique palpable.
Daltonisme : de quoi s’agit-il ?
Comme il a été rappelé plus haut, le daltonisme est une anomalie héréditaire qui se traduit par une mauvaise vision des couleurs. En effet, pour que l’œil puisse percevoir normalement les couleurs, il faut qu’il se trouve dans la rétine, trois cônes qui fonctionnent parfaitement. Chaque cône reçoit une longueur d’onde relative à une couleur précise grâce aux pigments photosensibles. De ce fait, il y a les cônes « verts », les cônes « rouges » et les cônes « bleus ».
Chez une personne sujette au daltonisme, le gène responsable de la vue présente un défaut. Dès lors, le pigment spécifique à un cône est soit en berne, soit absent. Le cône déficitaire ne transmet plus correctement au cerveau la couleur dont il est responsable. Tous les daltoniens ne sont pas affectés par cette anomalie au même degré. En effet, cela dépend du cône qui a été affecté, mais aussi de l’importance de la déficience du pigment photosensible.
Il existe une multitude de nuances dans l’environnement d’un daltonien. Ces nuances sont le fait de deux couleurs dominantes. Le daltonien perçoit les nuances d’une manière très éloignée de celle d’une personne qui a une perception colorée « normale ». Cela génère alors des confusions entre les couleurs chez le daltonien.
Il n’existe pas à ce jour un remède contre cette anomalie héréditaire qu’est le daltonisme. Les personnes qui en sont affectées utilisent des assistances visuelles, dont les lentilles de contact et les lunettes. Étant teintées, ces dernières filtrent les longueurs d’onde en cause. De ce fait, les daltoniens qui utilisent ces aides visuelles distinguent « normalement » les couleurs.
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Que propose l’impression 3D pour corriger le daltonisme ?
Telle que présentée précédemment ici, l’impression 3D permet de fabriquer couche par couche n’importe quelle forme d’objet. Ce qui veut dire qu’elle permet de concevoir de façon appropriée des montures de lunettes aux fins d’aider les personnes sujettes aux troubles visuels. Cette application de la fabrication additive est sur le point de connaître une grande avancée à en croire des chercheurs de l’Université des sciences et technologies de Khalifa (UK) d’Abu Dhabi.
Lentilles teintées anti-daltonisme
Les universitaires précédemment mentionnés ont procédé à des études dont les résultats pourraient aider significativement les daltoniens à corriger leur déficience de perception colorée. À cet effet, les chercheurs ont conçu par impression 3D, des lentilles teintées en utilisant de la résine transparente disponible chez LV3D. Cette résine a été panachée avec deux colorants capables de filtrer les longueurs d’onde.
Pour l’impression 3D de ces lentilles, les chercheurs de l’UK d’Abu Dhabi ont utilisé l’imprimante SL1 de Prusa. Les composantes de cette dernière sont disponibles sur l’E.-shop de LV3D, votre professionnel en imprimantes 3D.
En ce qui concerne la fabrication des montures, les universitaires se sont servis de la technologie 3D SLS et du logiciel Solidworks. Cela leur a permis d’avoir des montures identiques à celles qui sont déjà disponibles dans le commerce.
Tests de toxicité
Sur le marché, il y a parmi les lentilles teintées d’aide à la correction de la perception colorée, celles qui présentent des risques de toxicité. Cela est lié aux colorants utilisés pour teindre ces lentilles. Pour prévenir ce risque, les chercheurs de l’UK d’Abu Dhabi ont examiné la stabilité des colorants qu’ils avaient à leur disposition avant de les utiliser.
Une fois que les lunettes ont été imprimées grâce à la technologie d’impression 3D, elles ont été plongées dans de l’eau pour y séjourner durant plus d’une semaine. Durant le temps de séjour des lunettes dans l’eau, aucune fuite de colorant n’a été constatée. Par ailleurs, les verres ont été mis dans des conditions ambiantes durant une semaine de plus. En fin de compte, les lentilles ont démontré qu’elles sont durablement résistantes et fiables.
Les tests sur l’homme
Pour procéder aux différents tests d’efficacité de ces lentilles teintées, les chercheurs ont recruté deux groupes de volontaires. Un groupe est composé de daltoniens présentant la déficience de perception colorée rouge-vert tandis que l’autre est celui des daltoniens présentant la déficience jaune-bleu.
Chaque participant aux tests a témoigné que grâce à ces lentilles teintées, il a bénéficié d’une meilleure perception colorée que celle qu’offrent les lentilles correctives présentes sur le marché.
Au demeurant, c’est dire que l’impression 3D est capable d’aider à corriger parfaitement le daltonisme.
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Quelques techniques d’impression 3D
Il existe plusieurs façons d’imprimer un objet par le procédé de fabrication additive. Pour chaque type de technique utilisée, il y a une matière spécifique.
Impression 3D utilisant du plastique
Ici, il existe deux techniques d’impression 3D utilisées. La première technique est celle du Frittage Sélectif par Laser (SLS). Le FSL permet de fabriquer des objets par frittage de poudre au sein de l’imprimante. En respectant les formes de l’objet 3D à imprimer, de la poudre est préchauffée puis frittée au moyen du laser afin d’obtenir l’objet physique voulu.
La deuxième technique utilisée est celle de dépôt de fil (FDM). Elle est l’une des méthodes les plus utilisées dans le secteur de l’éducation. Le plastique utilisé ici se présente sous la forme de filaments. Il y en a d’ailleurs de plusieurs sortes sur la boutique en ligne de LV3D, l’expert en imprimantes 3D. Dans l’imprimante, une fois que le filament est fondu, il est extrudé par une buse d’impression afin de générer l’objet attendu.
Impression 3D utilisant de la résine
Pour cette forme d’impression, il y a trois techniques qui sont utilisées :
- La première est la technologie DLS (CLIP). Elle est développée par carbon et consiste à projeter continuellement la même séquence d’images UV.
- La deuxième technique est celle du Polyjet consistant à projeter sur une plaque d’impression, des couches d’un fluide photopolymère (résine) qui peut se durcir.
- La troisième technique utilisée avec de la résine est celle de la stéréolithographie. L’imprimeur utilise de la lumière UV pour solidifier de la résine liquide contenue dans un réservoir.
Impression 3D de couleur
La technologie utilisée ici est celle du colorjet. Elle permet de créer des pièces présentant plusieurs couleurs. La création de ces pièces se fait évidemment couche par couche. Pour créer une adhérence entre la couleur et l’objet, deux têtes d’impression sont utilisées.
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